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28 janvier 2008

Le français est un jeu

S'il y a bien quelque chose qui me passionne dans notre langue, c'est sa complexité !
Aussi me suis-je offert pour la modique somme de 2€ le livre Le français est un jeu de Pierre Jaskarzec.
L'occasion de revoir et de découvrir les côtés farfelus de la langue.
Best-of...

- On écrit "au temps pour moi !" lorsqu'on admet que l'on s'est trompé, on entend le son du réveille-matin au lever, attention à l'orthographe des prémices, de la genèse avec un seul accent, de l'absorption (du verbe absorber)
- On dit bien un carrousel, en prononçant [carouzel] et non pas un caroussel ! Un maelström se prononce [malstreum], moelleux [mwalleu], oesophage [ésophage], imbroglio [imbrollio], fuchsia [fuksia] (hé oui !), le "h" de "hâte" est muet, on ne peut donc pas faire de liaison dans "conclusions trop hâtives".
- On dit une échappatoire, un effluve, une oasis, un haltère, un astérisque, un apogée, un colchique. Les soldes sont masculins tout comme les mémoires que l'on écrit. Un délice infini est masculin mais d'infinies délices ne le sont point ! Quant à l'après-midi, l'alvéole, le réglisse, ils sont des deux genres. Une enfant est nouveau-née et non pas nouvelle-née.
- On déblatère contre quelqu'un, on se rappelle quelque chose, on vitupère quelqu'un, on supplée (remplace) quelqu'un.
- Quelques pluriels bien singuliers (haha) : des landaus, des lieus (poissons), un bail-des baux, un soupirail-des soupiraux, des festivals, des cals, des ciels (quand ce mot désigne la partie d'un tableau qui représente un ciel, ou un baldaquin suspendu au-dessus d'un lit - des ciels de lit -, le plafond d'une carrière, l'aspect du ciel ou du climat - les ciels étoilés d'une nuit d'été sauf dans l'expression sous d'autres cieux), des oeils-de-chat, un maximum-des maximums, un erratum-des errata, un scénario-des scénarios (hé non, ce ne sont pas des scenarii !), des leitmotives, des best-sellers, des demi-baguettes, banal-banals. Les oeuvres d'art désignées par le nom de leur créateurs peuvent prendre la marque du pluriel mais ce n'est pas une obligation. On peut donc collectionner des Matisses, lire des Zolas et des Maupassants ou encore regarder des Disneys ! Les grandes familles dynastiques peuvent prendre la marque du pluriel également : les Capulets, les Montaigus, les Capets, les Bourbons. Ce n'est pas valable pour les contemporains (les Mitterrand) ni pour tout le reste (Bienvenue Chez les Robinson)
- Le pluriel des couleurs : les adjectifs de couleur prennent normalement un -s au pluriel sauf s'ils proviennent à la base de noms que l'on utilise pour évoquer sa couleur : des chemises orange, marron, kaki (trois fruits). Sauf six qui proviennent de noms mais qui prennent tout de même un -s : écarlate, fauve, incarnat, mauve, pourpre et rose. Des chemises roses, donc, même si cela provient de la couleur d'une fleur.
- Les pluriels des noms composés : Nom+nom apposés varient tous deux : des choux-fleurs, des chefs-lieux, des allers-retours. Mais des timbres-poste car ce sont des timbres pour la poste. Si une préposition s'intercale entre les deux noms, seul le premier varie au pluriel : des chefs-d'oeuvre, des arcs-en-ciel, des crocs-en-jambe. Adjectif+adjectif varient ensemble : des clairs-obscurs, des sourds-muets, des derniers-nés.
Nom+adjectif varient au pluriel : des coffres-forts, des états-majors, des basses-cours. Verbe+complément, seul le complément prend un -s si le sens le veut : des porte-monnaie (porte la monnaie), des chauffe-eau, des casse-bonbons. On écrit des gagne-petit, des brise-tout car le second a une valeur adverbiale. Derniers cas invariables : des Marie-couche-toi-là, des m'as-tu-vu, des va-t-en-guerre, des sot-l'y-laisse, etc.

Vous avez suivi ?
Alors je vous en réserve d'autres pour une prochaine fois ! :)

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Commentaires
A
C'est exactement ce qu'il me faut pour réviser mon concours pour rentrer en PE1 !<br /> Je vais l'acheter !
Dash, Inc.
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